Aconcha

Aconcha quartet. « Cuba Intima » Vidéo concert à la Croisée des Arts

  • 25 mai 2017

CUBA INTIMA occupe une place particulière dans la scène musicale contemporaine. Son originalité consiste à marier la musique acoustique et électronique à la poésie et aux images par le biais de séquences vidéo et de projections d’œuvres d’art de Aconcha.

Textes, (extrait de son livre l’appel des Orishas), couleurs, vidéo, textures visuelles et sonores.

Extrait du concert « Cuba Intima » à la Croisée des Arts.
Saint Maximin la Sainte Baume. France.

Création musical : Aconcha, Marc Delabie et Emmanuel Denis.
Directeur, régisseur, guitare, vidéo, électro : Marc Delabie
Aconcha : Voix et oeuvres d’art.
Osvaldo Valdés : Piano,clavier, voix
Jorge Jimenez : Saxophone, percussions, voix
Marc Delabie : Photo, vidéo
Photo : Olivier Heimana
Tous droits réservés.

Aconcha exposition Cuba y los Orishas à la Croisée des Arts à Saint Maximin la sainte Baume

  • 4 avril 2017

Exposition Cuba y los Orishas.
Tableaux, sculptures, installation, dessins, objets et livres d’artiste.
Aconcha artiste plurielle franco-cubaine, autodidacte, proche de l’art primitifs contemporain, tant dans son oeuvre picturale que dans sa musique.
Son oeuvre est caractérisée par une explosion de couleurs, de messages subliminaux et de magie.

Aconcha exposition Cuba y los Orishas

Aconcha exposition Cuba y los Orishas

Du 20 mars au 9 avril 2017
Croisée des Arts
Pôle Culturel Provence Verte
Place Malherbe
83470 Saint Maximin la sainte Baume

Aconcha quartet. Cuba Intima Vidéo-concert à la Croisée des Arts le 31 mars 2017

  • 22 février 2017
Aconcha artiste plurielle franco-cubaine

Aconcha artiste plurielle franco-cubaine

« Cuba Intima » occupe une place particulière sur la scène musicale contemporaine. Son originalité consiste à marier la musique acoustique et électronique à la poésie, et aux images par le biais de séquences vidéo et de projections d’oeuvres d’art de Aconcha projetées en arrière-plan.

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Création Musicale : Aconcha, Marc Delabie et Emmanuel Denis.

Direction. Guitare. Électro. Vidéo : Marc Delabie.
Œuvres d’art. Voix : Aconcha.
Piano. Clavier. Voix : Osvaldo Valdés.
Saxophone. Percussions. Voix : Jorge Jimenez.

 

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Vendredi 31 mars 2017 à 21h
La Croisée des Arts – Pôle Culturel Provence Verte.
Place Malherbe – 83470 Saint-maximin-la-sainte-baume. France
Réservation et renseignements : Tél: 04 94 86 18 90
Tarif adultes : 12€
Tarif enfants – de 12 ans et étudiants et groupes + de 10 pers : 10€

Le publique pourra découvrir après le spectacle l’exposition de Aconcha dans la galerie de La Croisée des Arts. Un moment de rencontre où Aconcha peut vous dédicacer son livre.
Exposition Cuba et les Orishas du 20 mars au 9 avril 2017
Vernissage de l’exposition : 1er avril 11h.

 

Revue Verdons. Aconcha artiste multifacette cubain et les Orishas du Verdon

  • 10 décembre 2016

Les Orishas du Verdon. Aconcha

Aconcha. Partis d’ici venus de loin
Revue Verdons N° 20
Couverture: Peinture de Aconcha.
Partis d’ici venus de loin

Aconcha l'ailleurs.revue verdons n° 18
Paru dans la revue Verdons N° 18
Aconcha. Les Orishas du Verdon

On vous l’avait bien dit que l’eau du Verdon coulait même en Amérique ! Ce qui peut vouloir dire aussi, bien sûr, qu’il y a peut-être un peu d’Amérique et plus précisément de Cuba dans l’eau du fleuve vert. C’est ce que la Cubaine Aconcha, qui vit au coeur de la forêt, dans les gorges du Verdon dans le sud de la France, nous démontre par les mots et par l’image.

Tout a commencé à La Havane

Je suis née à La Havane le 14 février 1946, dans une famille d’origi­ne sino‑africaine. Dès ma naissance, mon oncle Tatà, babalao ou « sorcier’ dans le culte de la Santeria, me vit comme une digne représentante de sa lignée et il m’insuffla peu à peu tout son savoir.

Il représentait la vieille école et était persuadé que, seulement dans la forêt vier­ge, on pouvait trouver les forces nécessaires pour briser l’écran du passé et ouvrir une brèche vers ses racines profondes.

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Je partais donc régulièrement avec lui dans la brousse où il m’ap­prenait à canaliser mes peurs, arrê­ter mes pensées, provoquer l’état de transe et retrouver ainsi le lien avec ma personnalité enfouie. Il m’enseigna aussi comment charger la force d’un élément dans une pierre « catalyseur ».

Mais à la Révolution, le changement radical de la société cubaine inter­rompit mes aspirations profondes d’adolescente. Mon père, communiste fervent et sincère, me transmit sa fièvre révolutionnaire. Ballottée entre deux mondes, je choisis le camp de l’exaltation révolutionnaire. Mon oncle accepta ma décision mais m’assura que, tôt ou tard, je reviendrai à la quête de la vraie Révolution, celle de l’intérieur.

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Le départ vers le Vieux Monde

 En 1965, j’obtins un poste à l’ambassade de Cuba à Paris. Pour le voya­ge, je m’étais déguisée en parfait guérillero ; il ne me manquait que les che­veux longs, le rosaire et la barbe. Je sentais que je partais à jamais. Je visualisai une dernière fois ma maison, mes parents, l’oncle sorcier Tata, le patio, mes tantes, mes grands‑parents, mon coq Perico … et puis tout s’effaça. Quand je sentis l’avion prêt à décoller, j’eus l’impression de monter sur un dragon ailé pour franchir un précipice et aller explorer un nou­veau monde, le Vieux Monde.

Dans mon bagage, je gardais précieusement un petit sac coloré, qui conte­nait des pierres, chargées de mes Orishas par l’oncle Tata.

« Emmène ta boîte magique de premier secours » avaient recommandé ma mère et mon oncle. « Il vaut mieux s’armer; on ne sait jamais, si tu tombais malade ou si un mauvais esprit s’emparait de ton corps »

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Les Orishas

Tous les êtres ont en puissance de nombreuses tendances et facultés restées à l’état velléitaire. Les expériences vécues par un individu, l’exemple des ses aînés, les principes inculqués par l’éducation, la censure du milieu social n’ont laissé s’épanouir en lui que certaines d’entre elles et lui ont créé une personnalité appa­rente différente de celle qu’il aurait pu avoir si le sort l’avait placé dans un milieu où les valeurs morales et les principes admis eussent été différents.

L’Orisha est une puissance pure, immatérielle, la manifestation d’un élément de la nature, qui se révèle aux hommes. Il ne peut se rendre perceptible qu’en pre­nant possession de l’un d’entre eux. Dans le culte des Orishas, Chango, avec sa gaillarde et dévastatrice virilité, représente le feu. Yemaya, maternelle, représente l’eau salée (la mer). Ochun, élégante et sensuelle, représente l’eau douce (la riviè­re), etc.

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L’initiation consiste à susciter, ou plutôt à « re‑susciter », l’apparition chez le novi­ce, dans certaines circonstances, de l’une de ces forces cachées, présentes en lui à l’état latent, mais inhibées et aliénées par les circonstances de l’existence menée par cette personne jusqu’à ce jour.

Si une personne, victime de problèmes non résolus est « choisie » comme fils ou fille de saint par l’Orisha dont l’archétype correspond à ces tendances cachées, c’est pour elle l’expérience la plus apaisante et la plus réconfortante par laquelle elle puisse passer. Lorsqu’elle est en transe, elle se comporte inconsciemment comme l’Orisha son archétype, ce qui est exactement ce à quoi aspirent ses ten­dances secrètes et réprimées. Tout ceci restant dans le domaine de l’inconscient. Au lieu d’être une expérience tendant à libérer un malade de ses angoisses dans le milieu déprimant d’une clinique, l’inexprimable est plus poétiquement extériorisé dans une atmosphère de plaisante exaltation au cours d’une fête brillante où règne l’amicale approbation d’admirateurs émerveillés et fascinés.

La porte vers ma véritable histoire.

Bien que tout semblât parfait, mon travail, mon départ à l’étranger, je devais faire un énorme effort pour ne pas tomber dans le désarroi le plus complet. Je pleurais comme une Madeleine, de joie, de tristesse, le tout mélangé. Mais une pensée mûrissait déjà dans mon esprit, une pensée étincelante ; ma mère et ma grand-mère avaient réussi à franchir le cap de l’incertitude, pour s’installer dans une dimension spirituelle. Je sentais que cette dimension était aussi la mienne, mais que je devais encore trouver la clé pour la franchir définitivement. Je devais trouver la force pour « tenir le coup » dans ce monde qui allait trop vite, loin des êtres qui m’étaient les plus chers. Quelle force surnaturelle m’avait poussée à quitter mon pays ? Les gens étaient obsédés par la survie matérielle et par la nécessité d’accroître leur sécurité. L’apparence prenait beaucoup d’importance. Comment allais‑je trouver ici « ma place », la porte vers ma véritable histoire ?

J’ai passé mes dix premières années à déménager : trente déménage­ments en cent-vingt mois. Dans chaque nouveau logement, j’essayais de reconstituer un peu la vie de Cuba. Chaque meuble, chaque objet était comme un fragment de mémoire. Mes installations étaient très aléatoires!..

Depuis onze ans, je travaillais sans répit dans un monde guidé unique­ment par des buts matérialistes. J’avais quitté l’ambassade depuis long­temps déjà pour me consacrer à l’Art. J’avais tout ce qu’il fallait pour bien vivre et, en même temps, j’avais l’impression qu’il me manquait le principal. Mais quoi ?

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Un dialogue étrange

C’est au cours d’un voyage en Bretagne qu’un jour je me trouvais en face d’un énorme chêne. Il se trouvait au tournant d’un chemin forestier. « Que cherches‑tu dans ces forêts, belle dame des mers turquoise ? » mur­murait ce vieil arbre.

Jadis, quand j’étais enfant, j’avais l’habitude de parler aux plantes et aux animaux mais, depuis mon arrivée en France, je m’étais retranchée dans des dialogues « raisonnables ». J’avais du mal à expliquer ma présence mais l’idée me vint de solliciter sa sagesse.

Je lui racontais donc mon histoire et lui deman­dais s’il pouvait m’aider à trouver ma place. « Oh ! Belle dame, tu devines sans doute la profondeur de mes racines, mon âge avancé, mais tu ne pourrais jamais t’imaginer ma souffrance. Toute ma famille a été découpée et brûlée dans des cheminées depuis plu­sieurs siècles. Je survis parce que mes racines sou­tiennent le chemin que tu chemines. Comme tu vois, je suis vide à l’intérieur. Mon cœur n’y est plus. »

« Ne cherche donc point ta place. Exploite ta mobili­té. Cependant, cherche ta vraie nature dans la vraie Nature : les endroits où tous les acteurs de la nature peuvent encore s’exprimer à leur guise. »

Les retrouvailles.

Et un jour, par moult chemins détournés, je me suis trouvée dans une forêt qui surplombait les Gorges du Verdon. Les rochers clairs qui la parsemaient, m’encourageaient à pénétrer de plus en plus loin dans cet espace sauvage. Je me sentais prise dans un champ de forces invisibles et je virevoltais entre pins et chênes. Des fois, des mousses vertes caressaient mes pieds, ou je disparaissais dans des champs de fougères, et tout d’un coup je me rendis compte que, pour la première fois depuis mon départ, des sensations de mon enfance me revenaient.

Je commençais à distinguer la splendeur d’un endroit qui m’était très familier. J’étais clouée au sol. Je découvrais un paysage pareil à celui qui avait hanté toutes les visions de mon enfance. Je cherchai d’instinct le petit sac de couleur autour de mon cou et sortis au hasard une petite pier­re.

Eleggua est l’Orisha maître des chemins et des portes en ce monde. C’est le dépo­sitaire du « Aché » (Le pouvoir contenu dans un élément). Eleggua se situe au carrefour de l’humain et du divin, puisque c’est l’espiègle messager entre les deux mondes.

Rien ne peut se faire en aucun de ces deux mondes sans sa per­mission.

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Eleggua posa douce­ment sa main sur mon épau­le et me parla comme un vieil ami ; c’était une de ses tactiques préférées pour amener les passants vers leur destin. J’essayais de me libérer, mais sa main serra plus fort mon épaule ; la douleur me paralysa ; il parla de sa voix ivre et pétu­lante ; derrière lui la forêt paraissait déserte. La terre humide était balayée par le mistral et le vent tiède de la mer

Une petite pierre bleue tomba du sac. En voulant la ramasser, je vis que mes pieds étaient posés sur un grand galet incrusté de coquillages. J’étais au fond de l’océan. Une sirène « ondulait » de tout son corps dans cet océan fossilisé. Yemaya Olokun, déesse des profon­deurs des eaux, m’invitait à la suivre dans un dédale de rocailles. Elle m’incita à poser ma petite pierre bleue dans une cavité rocheuse.

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Puis, tout d’un coup, j’entendis au loin un rire strident qui se perdit dans le bruit d’un ruisseau tumultueux. Je reconnus Ochun, la sensuelle : elle se promenait toute nue dans un cours d’eau. Ses longs cheveux dorés se gon­flaient dans un vent toujours plus fort. Les nuages apparurent, un orage éclata ; je vis Chango sur un éclair solliciter la grâce d’Ochun.

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Toute la nature était en mouvement ! Je me sentais chez moi, ici, dans ce lieu isolé, loin des mers turquoise, loin des palmiers royaux. Les Orishas n’avaient ni lieu ni espace. Ils étaient là, dans leur forme pure, quand on prenait le temps de les inviter et de les écouter. Ils aimaient se manifester dans d es espaces sauvages, des « Verdons ». Je savais que j’avais trouvé un de ces espaces. Ici je voulais vivre, au moins pour un moment.

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Aconcha

NDLR : Les lecteurs peuvent retrouver les récits d’Aconcha dans son ouvrage « L’appel des Orishas » disponible dans son atelier à la Bergerie de Valcros, 83840 Le Bourguet, où elle expose aussi librement ses tableaux, sculptures, dessins, livres et objets d’artiste.
Vous pouvez aussi le commander:
http://www.aconcha.com/http:/www.aconcha.com/venteenligne/livre-lappel-des-orishas-santeria/

 

 

France Culture. En étrange pays avec Gilles Lapouge et Aconcha

  • 9 décembre 2016

Présentation du livre « l’Appel des Orishas »
dans l’émission « En étrange pays » avec Gilles Lapouge
sur France culture

Aconcha. « Cuba por dentro », Conte Musical en musique et en image à la Foire International de Rennes. « Cuba à l’honneur »

  • 1 décembre 2016

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Du 18 au 26 mars 2017.
Aconcha nous livrera son interprétation de contes cubains (extrait de son livre « l’appel des Orishas ») en musique et en image lundi, mardi,  jeudi et vendredi à 12h !
Venez vous laisser envoûter !

 

Aconcha artiste cubain Exposition Mythe et Réalité. La Roque d’Anthéron. France

  • 17 novembre 2016

Peintures, sculptures, dessins, objets et livres d’artiste
Du 11 décembre 2015 au 1er avril 2016
Galerie-Musée de La Roque d’Anthéron

VIVRE!
Après les évènements tragiques du 13 novembre 2015, l’association Patrimoine, Art et Culture continue à travailler et à montrer des artistes pour qui créer est la meilleure réponse. Ils sont là pour donner du sens à nos vies et rappeler le sens du mot liberté. C’est ainsi que nous proposons dans Galerie-Musée, du vendredi 11 décembre 2015 au 1er avril 2016 les œuvres d’une artiste franco-cubaine : Aconcha.

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Aconcha. Tres mares, Trois mers. Biennale La Havane 2015. Partage artistique Franco-cubain

  • 16 novembre 2016

Exposition et Installation Artistique. XII Bienal de la Habana 2015.
Casa Victor Hugo. Calle O’Reilly 311, La Habana Vieja, Cuba
Exposiciones Colaterales : Proyecto 3 Mares 3 Mers.
40 artistes: 20 artistas cubanos y 20 artistas franceses y europeos
Aconcha artista plástica franco-cubana, creó una instalación artística de 3 Vestidos Vividos, que refleja los 3 Mares ( Mar del Caribe, Mar del Mediterráneo y el Mar de China ) / Aconcha a créé une installation artistique de 3 Robes Habitées – Vestidos Vividos, reflétant les 3 Mers (Mer de Caraïbe, Mer de la Méditerranée et la Mer de Chine).

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Aconcha artiste plurielle cubaine. Biographie

  • 2 novembre 2016

Aconcha Sanz y Averhoff est née en 1946 à La Havane ( Cuba ).
Tout a changé, et pourtant, rien n’a changé. Près du Malecon, Aconcha accueillait, dans le début des années 60, la Révolution Cubaine . Le choc d’une vie nouvelle. Déménagement à la Casa de las Américas (Maison des Arts Contemporains).

Avec ses parents Eusebio et Mayeya ; « Rencontre avec les arts » :
-La peinture avec Roberto Matta, Julio Le Parc, Antonio Saura, Wilfredo Lam, Mariano Rodriguez… -L’écriture avec Nicolás Guillén, Lezama Lima, Garcia Marquez…
-La musique, Villa Lobos, José Antonio Mendez, Pablo Milanés… .
.. Je me suis laissée aller, sans me soucier du jour suivant, enivrée par tous ses événements .. Mon esprit inconnu ..

Pendant 6 ans 1959 / 1965, j’ai dérobé tous ces savoirs avec mes yeux, remplissant mon âme toute entière .. Prête pour mon premier  » Envol  » : Paris 1965. Dès 1965 elle s’installe en Europe et vit d’abord en France pour partir ensuite au Portugal, suivi d’un séjour en Belgique et revenir en France dans le Haut-Var… Elle ne coupera pas ses liens avec son pays d’origine, Cuba, où elle va très souvent.

 

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Aconcha est une descendante d’une longue lignée d’ancêtres venus du Benin, appartenant à l’ethnie Yoruba où l’expression artistique est prodigieusement riche, diverse et abondante. Malgré leur exil forcé, ses ancêtres garderont toutes leurs traditions, rituels et initiations qui marqueront profondément les créations d’Aconcha.. Sa raison d’être est marqué par sa relation directe et conciente avec ses racines africaines : les Orishas, ces énergies qui habitent au coeur de la nature avec lesquels elle établit un dialogue magique. Sa figuration est très personnelle et se nourrit par la seule force de l’esprit.

Elevée dans le milieu de la couture, entourée d’une grand-mère spécialiste en patchwork, d’une mère orfèvre-couturière et d’une tante coloriste, elle apprit depuis sa jeune enfance les mélanges de textures, de transparence, de points couture et de couleurs. Par sa passion pour les mélanges des fibres, elle essaie d’exprimer le mystère des métissages et de tisser des liens vers ses ancêtres.

Son travail d’artiste se décline par un flot de couleurs, d’incrustations de tissus, de collages superposées et enchevêtrés avec différents matériaux. C’est à travers la luxuriance de ses créations qu’elle apparaît et rejoindra la Femme profonde, qui est à la fois diurne et nocturne, Yin et Yang.

Des signes secrets et syncrétiques du rite Yorouba se camouflent dans les personnages qui envahissent les tableaux d’Aconcha.

Elle crée en toute liberté sans formatage : Peinture, sculpture, dessin. Elle ne veux pas être prisonnière d’une méthode. Ses moteurs sont l’enchantement et le plaisir. Comme un éternel enfant. Elle peint pour se protéger, pour exister tout simplement.

Aconcha. L’appel des Orishas

  • 2 novembre 2016

livre

Est-ce parce qu’elle est loin de l’île de son enfance, qu’elle est sans lieu ni destinée, qu’inlassablement Aconcha poursuit une quête ? Retrouver la femme abyssale, le faire émerger “des eaux profondes et noires”. Depuis quarante ans, elle essaie de mettre un visage, de donner corps à cette femme. Elle l’a d’abord habillée de mille étoffes et couleurs. Puis, après le départ de sa mère, elle a décidé de mettre des mots sur son visage, de la nommer: Yemaya des eaux, Yemaya Olokun, Orisha ou déesse majeure du Panthéon Yorouba. Dans ce livre, Aconcha raconte et dessine avec talent et humour sa jeunesse partagée entre la révolution et les Orishas, ces forces de la nature qui délicatement proposent un chemin vers un état “d’être plus et mieux”. Elle évoque aussi son départ vers l’Europe, les chocs et les questions qu’elle se pose face à ce nouveau “Vieux Monde”. Puis finalement, elle parle de la réconciliation avec son passé, sa décision d’aller enfin à la rencontre de la femme qui l’habite. Pour recréer certaines ambiances, elle n’hésite pas à proposer une série de recettes succulentes qui nous mettent résolument en appétit pour son monde. Un ouvrage de passion, de rencontres, de métissages.

Aconcha .L'appel des Orishas

Aconcha est née à la Havane le 14 février 1946, dans une famille d’origine sino-africaine. Dès sa naissance, son oncle Tata, babalao ou “sorcier” dans le culte de la Santeria, décèle en elle une digne représentante de sa lignée et lui insuffle peu à peu tout son savoir. Mais, à la Révolution, le changement radical de la société cubaine interrompt les aspirations profonde de l’adolescente. Son père, fervent et sincère communiste, lui transmet sa fièvre révolutionnaire et, en 1965, elle obtient un poste à l’ambassade de Cuba à Paris. En mai 1968, elle quitte ces fonctions et opte résolument pour un retour vers ses rêves d’enfance en laissant libre cours à l’énergie créatrice qui l’habite.

Toujours sous l’infuence magique de la Santeria, cette autodidacte se lance dans le milieu artistique et, bientôt, s’exprime à la fois comme peintre, dessinateur, sculpteur, styliste ; elle chante : à travers son CD “Noche Cubana”, elle rend hommage au bolero. Et enfin, elle adore cuisiner ; pour recréer certaines ambiances, elle n’hésite pas à vous proposer dans ce livre une série de recettes créoles qui nous mettent définitivement en appétit pour son monde.